Il n’y a plus rien à voir

Nassim Azarzar

2nd Nov - 21st Dec 2018

Blow-up n°15, 2018
Nassim Azarzar
Tirage photographique
79x90 cm
Courtesy de l'artiste

Blow-up n°18, 2018
Nassim Azarzar
Tirage photographique
79x90 cm
Courtesy de l'artiste

Dans le prolongement du cycle Printmaker(s), Kulte Center for Contemporary Art présente les travaux de Nassim Azarzar dans le cadre d’un solo show du 2 novembre au 7 décembre 2018.

La main joue avec le film, le geste le détourne puis cède aux caprices de sa chimie. Il n’y a plus rien à voir est un travail inédit autour d’une série de films instantanés que l’artiste altère pour constituer un dictionnaire de formes et d’abstractions primitives.

En répertoriant les résultats de cette mécanique spasmodique, Nassim Azarzar poursuit son étude du motif et collectionne les formes. Agrandies ou sérigraphiées, elles révèlent un autre monde dans lequel se dessinent des structures complexes s’apparentant à des objets célestes.

Un jeu subtil qui fait écho à l’intérêt de l’artiste pour les motifs apparaissant dans la nature ainsi qu’aux différentes relations qu’ils entretiennent avec les arts islamiques ; aux similitudes entre structures et échelles ; anciennes et nouvelles techniques d’impressions.

Anomalies mécaniques d’une technique qui vise la représentation précise du monde, cette médiation défie les paradigmes de la modernité et établit une histoire affective et moins photographique des formes à travers différents contextes, temps et espaces.

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NASSIM AZARZAR

Plasticien et graphiste, formé à l’École Supérieure d’Art et de Design d’Orléans, Nassim Azarzar commence dès 2010 un travail de manipulations numériques questionnant le statut des images qu’il récupère sur le web pendant les « printemps arabes ». Aujourd’hui il mène une réflexion sur le patrimoine graphique et spirituel que constitue le zellij en s’intéressant aux questions liées à l’entropie, se laissant aller à l’expérimentation, avec la volonté d’instaurer un dialogue plastique en questionnant les supports et les techniques. Co-fondateur de l’atelier Superplus avec Guillaume de Ubéda, il cofonde en 2017 l’Atelier Kissaria avec Hicham Bouzid et Amina Mourid, un lieu dédié aux pratiques expérimentales liées à l’image imprimée.