Du 8 novembre 2021 au 7 janvier 2022, Kulte invite les Archives Bouanani à présenter l’exposition À la recherche du trésor perdu dans son espace situé Avenue Mohammed V à Rabat.

Texte longtemps inédit, la parution de La Septième Porte, une histoire du cinéma au Maroc de 1907 à 1986 du cinéaste et écrivain Ahmed Bouanani aux Éditions Kulte marque une date importante pour l’histoire du cinéma du Maroc. Ahmed Bouanani a consacré de nombreuses années à la rédaction de trois manuscrits et à la préservation de mémoires abîmées. Afin d’accompagner le lancement de cet ouvrage en langue française et de sa traduction en langue arabe, les Archives Bouanani présentent une série d’expositions à l’iconographie riche de photographies, d’affiches, et de documents divers collectés par Ahmed, Naïma et Batoul Bouanani depuis les années 1960.

Contrastant avec « l’oubli » que déplorait le cinéaste et écrivain Ahmed Bouanani, les archives accumulées par sa famille font littéralement figure de trésors. Tous ceux qui ont passé au moins une fois les portes de l’appartement de la famille Bouanani-Saoudi à Rabat n’ont pu qu’être frappés par leur richesse et leur profusion.

Mais qu’est-ce qu’un trésor ? Précieux, rare, caché ou difficile d’accès. Certains éléments tirent leur préciosité de leur matière, d’autres de leur contenu, ou encore de leur statut unique, car ils viennent raconter quelque chose qui a existé, et dont ils restent la seule trace.

Pour cette exposition, les Archives Bouanani ont puisé dans leur collection une sélection d’objets et documents autour de cette notion de trésor : documentation autour du film Le Trésor Infernal, du pionnier et autodidacte marocain Mohamed Osfour (1970) ; éléments autour de Haj Fennane, son interprète principal, également catcheur et cascadeur ; dessins de bijoux de Ahmed Bouanani ; précieux costumes collectés et réalisés par Naïma son épouse et sa fille Batoul ; bijoux collectionnés par sa fille Batoul — et d’autres trésors que nous vous invitons à découvrir.

Ces archives qui ne témoignent pas seulement de la vie et de l’œuvre familiale, mais plus largement d’un regard alternatif sur une histoire culturelle et cinématographique marocaine, qui s’écrit aussi par ses objets, ses productions matérielles, ses techniques et ses techniciennes et techniciens.

À la recherche du trésor perdu est le titre d’un chapitre consacré à Mohamed Osfour dans La Septième Porte, une histoire du cinéma au Maroc de 1907 à 1986, Kulte Editions, Rabat, 2020.

Cette exposition accompagne le lancement du programme « Tous les pays qui n’ont plus de légendes seront condamnés à mourir de froid » des Archives Bouanani ainsi que la publication posthume des éditions française et arabe de La Septième Porte, une histoire du cinéma au Maroc de 1907 à 1986, de Ahmed Bouanani, la première édition d’Enquête sur les bijoux berbères de Ahmed Bouanani, et la réédition d’Osfour: une passion nommée cinéma de Ahmed Fertat, tous trois publiés par Kulte Editions.